On peut dire que j’arrive pile poil au bon moment ! Le
3 août, c’est le festival de la ville de Hagi. Le matin, on a fait le tour des
boutiques de vêtement pour me trouver un yukata. Si vous ne savez pas ce que
c’est, il s’agit d’un kimono que l’on porte l’été. Il est plus léger qu’un
kimono basique. Cependant, soit ils n’étaient pas terrible, soit il n’y avait
pas ma taille. (Les japs et leur ligne suréquélibrée O_O) Du coup, on a été
dans une boutique spécialisée dans les yukatas et à peine rentrés, la vendeuse
a sorti un « oh ! » m’a regardée de haut en bas et est parti
chercher quelque chose. Lorsqu’elle est revenue, elle portait dans ses bras un
magnifique yukata noir avec des motifs bleus et violets. J’avais un peu peur
que vu ma taille, les yukatas qui m’étaient destinés soient pas très jolis.
Disons, pas aussi jolis que ceux que j’ai pu croiser dans les magasins. Mais
celui-ci … magnifique ! Cependant, avant de crier victoire, il a fallu
l’essayer. Là, deux vieilles femmes sont venues et m’ont affuté du dit tissu.
Victoire !
Après avoir enlevé le yukata, nous sommes ensuite sortis
chercher des getas, les chaussures qui vont de pairs avec le yukata. Et là
encore, les japonais ne sont pas que maigre, ils sont aussi petits. Et leurs
pieds également. Cependant, on a quand même trouvé des getas, bien que mes
pieds dépassent légèrement derrière. Mais on m’a dit que c’était courant. La
vendeuse m’a mis des pansements entre les orteils afin que mes pieds se fassent
aux getas. J’ai dû ensuite les porter le reste de la journée pour m’y habituer.
Bah… ça va, honnêtement.
De retour à la maison, j’ai un peu dormi puis nous sommes
retournés à la boutique vers 5 heures pour nous changer. Mettre un yukata,
c’est tout un art. Il est donc préférable de demander à des femmes
expérimentées de le faire plutôt que de prendre le risque d’avoir l’air
débraillé. Pendant le changement, la fête commençait. On a vu depuis la
boutique les chars débouler et les gens se presser dans les rues pour marcher
au rythme des tambours. Enfin prêts, nous sommes partis dans un temple sympathique,
on a pris quelques photos, parler avec un monsieur du temple puis nous sommes
allés là où toute l’action était concentrée : l’avenue principale.
Il n’y avait pas tant de personnes en yukata que ça. La
plupart des jeunes préfèrent s’habiller
à leur façon (c’est-à-dire la plupart du temps de façon excentrique) lorsqu’ils
quittent leur uniforme. Ça ne me déplaît
pas, au contraire. Vous avez en face de vous tout un tas de style différents,
originaux et sympa à regarder. Des filles-poupées au yankee en passant par les
femmes fatales, c’est un vrai défilé de couleurs et de froufrous. On a croisé
pas mal d’amies de Keiko, mes futures camarades de classe. Toutes adorables et
super mignonnes (Quelles veinardes, ces japonaises !) Je dois avoir retenu
deux prénoms sur toute la masse qui a défilé devant mes yeux. Mais bon, je
prendrai le temps de mémoriser plus tard.
J’ai pu boire le fameux thé vert japonais, celui qui a
l’aspect de peinture tellement il est opaque. C’est… spécial. Très amer. Oui,
bon ok, pas bon. Mais vraiment pas bon. Cependant, je l’ai bu jusqu’au bout (Je
me félicite d’ailleurs moi-même). J’ai pu voir un groupe d’idoles féminines pré
pubères se déhancher au rythme de leur chanson très girly et ô joie !
Croiser des étrangères ! Deux filles venant du Royaume-Uni. On a un peu
papoté, elles étaient sympas. Pas mal de monde me dévisageait, c’était marrant.
Ils devaient sans doute pas s’attendre à une étrangère déboulant dans les rues,
encore moins en habit traditionnel japonais. Mais bon, tadaaaam !
On est ensuite rentré, on a mangé un bout puis j’ai pu alors
tester le bain japonais (la veille, on m’a dit de seulement utiliser la douche
et on m’expliquerait le lendemain) et c’est franchement pas mal. Les japonais
ne se lavent pas dans le bain, celui-ci sert uniquement à se détendre dans
l’eau chaude. Le bain est plus profond que les bains occidentaux du coup l’eau
arrive facilement à la nuque. Ça détend,
c’est sûr. Mais lorsqu’il fait près de 30 degrés dehors, on a pas tellement
envie d’y rester trois heures. A voir l’hiver.